Le chauffage au bois est une solution économique à différents égards. Son côté écologique et ses performances expliquent son succès auprès de nombreux ménages. Comme tout dispositif mécanique, son entretien est le garant de son bon fonctionnement et de sa longévité. En fait, la première précaution à prendre pour qu’un chauffage au bois donne son plein rendement est de savoir choisir le matériel qu’il faut pour le local dont on dispose.
Bien acheter son matériel
Il est vrai que le marché du chauffage au bois regorge aujourd’hui de différentes options et de différents modèles. Cet étalage d’articles tous plus performants les uns que les autres n’implique forcément pas un achat systématique d’un appareil attrayant. Le choix doit être fonction du dispositif qu’on veut mettre en place ou dont on dispose déjà :
- Le poêle à bois est compact et économique, il est puissant, chauffe vite et est peu polluant. Il a en général un rendement égal ou supérieur à 70%.
- Le poêle à pellets ou à granulés a un rendement encore supérieur, 80 à 85%. Puissant, il a aussi l’avantage d’être le moins polluant du chauffage au bois. Il dispose en outre d’un système de remplissage automatique.
- La cheminée ou insert fermé permet de profiter du plaisir du feu et du spectacle de la flamme. De fait, la cheminée à foyer ouvert est à écarter car il relève plus de l’effet décoratif et ne rend que les 10% de l’énergie produite. La cheminée à foyer fermé, par contre, combine l’esthétique d’une cheminée et la puissance calorifique d’un poêle. Le rendement est de l’ordre de 70 à 85%. Le foyer s’adapte à l’habillage de la cheminée sous différentes options, en faïence, en pierre ou en métal.
Autre chose à ne pas négliger : l’existence d’un conduit de fumée réglementaire. Pour être assuré que le dispositif existe et est dans les normes, il est recommandé de recourir aux services d’une entreprise de ramonage ou à un chauffagiste.
Les diverses actions à entreprendre
Il faut d’abord se conformer aux dispositions légales. On doit entretenir son installation chaque année, en plus de deux ramonages obligatoires en faisant appel à un professionnel qualifié qui doit fournir une attestation.
Le professionnel effectue un nettoyage complet de l’intérieur de la chaudière et vérifie :
- le rendement de la chaudière au bois et la quantité de polluants qu’elle émet,
- l’existence d’appareils de contrôle et de mesure, et leur fonctionnement,
- l’état des divers raccordements des tuyaux et des radiateurs.
Le ramonage permet de lutter contre la suie car celle-ci amène à une surconsommation de combustible. Une chaudière bien entretenue se révèle plus économique.
L’entretien de la chaudière garantit la sécurité des occupants du logement. Des mesures d’entretien simples mais régulières permettent de maintenir le système efficace en attendant l’entretien annuel fait par le professionnel :
- Décendrage: la chaudière à bois classique produit des cendres et des particules volatiles peuvent se déposer dans l’échangeur. Résultat : les performances du système sont réduites à cause de la barrière thermique que ces dépôts constituent ;
- nettoyage de la vitre,
- nettoyage de l’intérieur de la hotte,
- nettoyage des grilles d’air chaud,
- vérification périodique des surfaces accessibles et des tuyaux de raccordement.
Le coût de l’entretien
L’entretien annuel de la chaudière au bois est en général facturé sur le temps passé, plus les opérations diverses de maintenance. Ainsi, le coût de l’entretien varie en fonction de l’état de la chaudière. La distance entre le lieu de l’entretien et le siège du professionnel entre également en ligne de compte.
Il est recommandé de signer des contrats d’entretien avec les prestataires car outre la visite annuelle, le contrat peut inclure le dépannage si nécessaire. Au bout du compte le contrat est avantageux pour le particulier car il inclut aussi bien le déplacement que la main-d’œuvre.
Les mesures à prendre pour un bon fonctionnement de l’appareil de chauffage
Il va sans dire que le choix de l’appareil de chauffage dépend de la configuration de l’habitation. Ainsi, il faut d’abord se renseigner sur la ventilation de l’habitation et la possibilité de stockage des combustibles.
Pour assurer une durée de vie longue au matériel et lui permettre de donner son plein rendement, il est important de faire tourner le poêle à la puissance nominale indiquée par le fabricant et éviter les combustions incomplètes.
Les risques d’incendies par bistrage découlent de la combustion de bois humide, aussi faut-il veiller à n’utiliser que du bois bien sec.
Les signes qui devraient conduire à un entretien sinon à une réparation immédiate du dispositif sont, par exemple, un bruit inhabituel produit par la chaudière et surtout si les pannes se répètent.
La constitution de réserves
Ce qui pousse les ménages à investir dans le système de chauffage au bois, c’est surtout le côté économique : le prix du bois. Ce combustible est, en effet, le moins cher sur le marché de l’énergie. Mais on peut encore réduire les dépenses en prenant certaines initiatives.
Le prix du bois varie en gros entre 0.03 euro et 0.06 euro par kWh. C’est la source d’énergie de chauffage la moins chère surtout comparée à l’électricité. On peut choisir les paramètres les plus rentables quand on sait que le tarif du bois varie en fonction :
- de son type: le bois le plus dense est le plus énergétique à volume égal,
- de sa forme: la taille de la bûche influe sur son prix,
- de son taux d’humidité: il faut un temps de séchage d’au moins 18 mois pour que le bois soit considéré comme sec,
- de la région: le bois de chauffage est moins cher dans un région riche en forêt.
Pour ceux qui ont la possibilité de stocker le bois de chauffage, le mieux est de le commander au printemps, car les demandes étant moins nombreuses, on peut profiter de conditions plus avantageuses en matière de prix et de livraison.