Chauffage et crédit d’impôt

Accordé par l’État, le crédit d’impôt est octroyé dans le but de piloter les consommateurs dans leurs achats sur certains équipements. Il s’agit, en d’autres termes, d’une aide financière consistant en une réduction d’impôt qui peut donner lieu à un remboursement.

Principe de fonctionnement du crédit d’impôt :

Le crédit d’impôt est fourni par un chèque du Trésor Public pour les personnes non imposables. Pour celles qui sont imposables, ce crédit prend la forme d’une déduction fiscale.

Un plafond est imposé en fonction de la situation des bénéficiaires. Celui-ci reste valide sur une durée de 5 années consécutives, et peut être renouvelable pour un contribuable qui effectue des dépenses allant au-delà de cinq ans. Le montant exact du plafond est indiqué dans le tableau suivant :

Situation des bénéficiaires Montant maximal des dépenses
Personne célibataire

Couple

Couple avec personnes à charge

Couple avec enfants en résidence alternée

8 000 euros

16 000 euros

16 000 euros + 400 euros par personne à charge

16 000 euros + 200 euros par enfant

 

Remarque :

Pour calculer le crédit d’impôt de 2017, le plafond est mis en application sur les dépenses réalisées entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2013. Le calcul tient compte des prix d’achat TTC et non pas des coûts hors-taxes.

Quels sont les éléments entrant en compte dans le cadre d’un crédit d’impôt ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que le crédit d’impôt ne s’applique que sur l’achat de matériels. A cet effet, n’en sont pas concernés :

  • Le matériel que le contribuable a installé lui-même
  • La pose et la main d’œuvre relatives à des équipements quelconques
  • Le matériel acheté auprès d’une entité non professionnelle

Pour jouir du crédit d’impôt, tous les travaux doivent être effectués par un professionnel certifié « Reconnu Garant de l’Environnement ». Ce principe a été adopté depuis le 1er janvier 2015.

Le crédit d’impôt, quel montant pour quels travaux ?

Selon la législation en vigueur, le montant du crédit d’impôt ne doit pas dépasser les 30 % des dépenses totales. Peuvent bénéficier de cet avantage les équipements suivants lors de leur installation :

  • une biomasse ou un appareil de chauffage par bois
  • une chaudière à micro-cogénération à gaz
  • une pompe à chaleur pour le chauffe-eau thermodynamique
  • un dispositif de programmation et de régulation du système de chauffage
  • un appareil de fourniture d’ECS (eau chaude sanitaire) marchant à l’énergie hydraulique
  • une chaudière à performance énergétique remarquable
  • un système hybride photovoltaïque et thermique
  • un calorifugeage des dispositifs de distribution de chaleur en copropriété
  • un chauffe-eau solaire individuel
  • un compteur non collectif pour le chauffage en copropriété

Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier du crédit d’impôt ?

Les procédures ont été expressément allégées afin de permettre aux contribuables de jouir du crédit d’impôt plus facilement. À cet effet, il faut :

  • Être propriétaire ou locataire et avoir entrepris des travaux
  • Effectuer les interventions uniquement à l’endroit de la résidence principale
  • Préciser la nature des travaux réalisés dans la déclaration fiscale
  • Joindre toutes les factures à la déclaration fiscale

Remarque :

Depuis le début de l’année 2016, la société en charge des travaux doit en premier lieu effectuer une visite de la résidence avant l’établissement de son devis. C’est une étape cruciale lui permettant d’évaluer si les équipements, les appareils, et les matériaux utilisés sont adaptés au logement en question.

Des aides supplémentaires en plus du crédit d’impôt ?

Pour les contribuables qui n’ont que très peu de ressource, des aides financières en plus sont octroyées s’ils utilisent des énergies renouvelables. Non cumulables avec les crédits d’impôt, ces participations viennent des institutions suivantes :

  • La commune
  • Le conseil général
  • Le conseil régional
  • L’agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH)

L’éco-prêt, c’est quoi ? 

Pouvant atteindre les 30 000 euros à taux zéro, l’éco-prêt est une subvention écologique permettant la réalisation de travaux d’économie d’énergie dans l’immobilier. Il y a notamment :

  • L’éco-prêt « logement social » qui est dédié au financement de l’amélioration des performances énergétiques des logements sociaux.
  • L’éco-prêt « à taux zéro » qui est octroyé pour appuyer la rénovation thermique d’un logement privé.

Dans le cadre de son attribution, l’éco-prêt a pour principaux objectifs :

  • La création d’emplois dans le domaine de l’énergie renouvelable et du bâtiment
  • La baisse de la consommation énergétique (donc réduction de la facture en gaz et en électricité)
  • La réduction des émissions de CO2 (principale cause du réchauffement climatique)

Quelles sont les différences entre L’éco-prêt « à taux zéro » et l’éco-prêt « logement social » ?

Pour une vision plus claire de ce qui différencie ces deux types d’éco-prêt, le tableau suivant vous est fourni :

Éco-prêt logement social Éco-prêt à taux zéro
Pourquoi ? Perfectionnement de la performance énergétique des logements sociaux. Réhabilitation thermique des logements privés.
Conditions d’obtention Vivre dans un logement social énergivore ·    Être propriétaire d’une maison occupée comme résidence principale.

·    Avoir un logement construit avant 1990.

Qui contacter ? La mairie d’une commune disposant d’une société d’économie mixte, de logements sociaux, d’un organisme d’habitation à loyer moyen. Les banques et institutions financières œuvrant en partenariat avec l’État.
Quel montant ? Au moins 9 000 euros et au plus 16 000 euros* Au maximum 30 000 euros (sans intérêts)

* Les taux sont calculés de trois manières différentes en fonction de la durée :

  • Pour une durée inférieure ou égale à 15 années: taux du livret A, diminué de 75 points de base.
  • Pour une durée inférieure ou égale à 20 années, mais supérieure à 15 années: taux du livret A diminué de 45 points de base.
  • Pour une durée inférieure ou égale à 25 ans, mais supérieure à 20 années : taux du livret A diminué de 25 points de base.

Si vous voulez donc bénéficier de ces subventions, faites appel à un professionnel et adoptez les techniques suivantes :

  • Remplacez votre chaudière à fioul par une chaudière à granulé. Vous aurez ainsi une chaudière écologique.
  • Si vous vivez dans une zone bien ensoleillée, faites installer des panneaux solaires.
  • Pour une cheminée écologique, utilisez du bio éthanol.
  • Nivea radiateur, optez pour les modèles à inertie.
  • Si vous préférez les poêles, choisissez un poêle à granulé.
  • Pour un dispositif de chauffage écologique, associez le système chauffe-eau et les plaques solaires.

N’oubliez pas que l’intervention d’un professionnel est toujours de rigueur pour toutes ces interventions.

Quelle énergie choisir ?

Les systèmes de chauffage sont disponibles en plusieurs modèles. S’il faut donc choisir le plus convenable par rapport à ne résidence en particulier, il va falloir les comparer. Pour ce faire, il suffit de les classer selon le type d’énergie qu’ils consomment pour pouvoir chauffer chaque partie de l’habitation.

Quels sont les différents types de chauffage existants ?

Pour le chauffage d’une maison, le choix repose généralement sur trois types de systèmes :

  • Le chauffage électrique
  • Le chauffage par énergie renouvelable
  • Le chauffage par combustion

Le chauffage électrique

Si vous avez besoin d’un dispositif peu contraignant, le chauffage électrique est celui qui vous convient le mieux. Pour sa mise en marche, il vous suffit de le brancher sur un secteur.

Ce type de système a pour avantage d’intégrer ses deux rôles au sein d’un seul appareil. Il se charge à cet effet de la production de chaleur, mais aussi de sa diffusion, sans nécessiter d’autres boitiers ou branchements en plus. Ces mêmes fonctions sont assurées, que vous avez à faire à un plancher chauffant ou un radiateur.

Certaines personnes ont tendance à penser que le chauffage électrique produit de la chaleur sèche. Il peut y avoir une part de vérité dans ce raisonnement, mais ce qui est sûr, c’est que les modèles d’aujourd’hui sont déjà très améliorés. Vous pouvez donc disposer d’un dispositif avec des fonctions avancées, vous procurant du confort optimal. Sinon, vous avez toujours la possibilité de faire installer un humidificateur d’air pour vous rassurer.

Le chauffage par énergie renouvelable ou ENR :

Quand on parle de chauffage par énergie renouvelable, c’est tout de suite la complexité de la technique qui vient en tête. Ce système est plus sophistiqué certes, mais au niveau de la mise en place seulement. Il n’y a rien de difficile pour ce qui est de son utilisation. Pour ce qui est des frais y afférents, c’est le coût d’achat qui se trouve élevé, mais la somme relative à l’usage est peu considérable.

Dans le cadre d’un chauffage par énergie renouvelable, deux choix sont possibles :

  • Le dispositif solaire: à utiliser en complément d’un chauffage d’appoint pour réchauffer toute la résidence
  • La pompe à chaleur: dispositif autonome, peut réchauffer la maison en entier.

Le chauffage par combustion :

Ce qui caractérise le chauffage par combustion, c’est qu’il implique une installation lourde et complexe. Le dispositif doit en effet s’articuler au réseau de canalisation, autour d’une chaudière.

Son mode de fonctionnement :

  • Le combustible choisi est placé dans une chaudière pour y être brûlé
  • Cela va permettre de chauffer l’eau ou le gaz
  • La chaleur y étant obtenue sera ensuite retransmise au niveau des planchers chauffants ou dans les radiateurs

Remarque :

Pour un chauffage écologique, le combustible doit être le bois. Sinon, il est aussi possible d’utiliser du fuel ou du gaz.

 

 

À quel coût peut-on disposer d’un bon système de chauffage chez soi ?

Les dispositifs de chauffage sont accessibles à différents prix, selon la source d’énergie utilisée et la taille de la maison à chauffer. Dans le tableau suivant, vous trouverez en détail les coûts nécessaires pour un investissement dans un système de chauffage :

Type de dispositif Coût d’acquisition (en euros) * Coût d’utilisation (en euros) **
Chauffage par énergie renouvelable :

·       Énergie solaire

·       Pompe à chaleur

 

7 500 à 10 000

7 000 à 25 000

 

0 ***

500 à 700

Chauffage électrique (80 m2 chauffage au sol + 5 radiateurs) 4 500 à 6 500 1 600 à 2 500
Chauffage par combustion :

·       Bois (chaudière + 8 radiateurs)

·       Fuel (chaudière + 8 radiateurs)

·       Gaz de ville (chaudière + 8 radiateurs)

·       GPL cuve (chaudière + 8 radiateurs)

 

8 000 à 12 500

7 000 à 10 000

6 000 à 8 000

7 000 à 10 000

 

 

1 000 à 1 500

1 700 à 1 900

1 000 à 1 300

1 900 à 2 400

 

* Investissement initial : radiateurs + chaudière (en dehors du coût des canalisations)

** Coût total annuel : maintenance + consommation + abonnement

***Coût d’un chauffage d’appoint à prévoir

À noter :

Les données fournies sont applicables sur une maison avec un bon système d’isolation.

  • Surface au sol : 100 m2
  • Hauteur sous-plafond : 2,5 m
  • Puissance de la chaudière utilisée : entre 30 et 40 kW

Ces données peuvent faire l’objet d’une importante modification si l’isolation de la maison est de mauvaise qualité.

 

 

Lequel de ces dispositifs de chauffage est le plus performant ?

Le tableau qui suit démontre le niveau de performance de chaque dispositif de chauffage précédemment cité :

Type de chauffage Performance Impact sur l’environnement
Chauffage électrique ·       Excellente ·       Bon

·       Énergie propre

·       D’origine nucléaire

 

Chauffage par énergie renouvelable :

·       Pompe à chaleur

 

 

 

·       Chauffage solaire

 

 

 

 

·       Bonne

·       Nécessite parfois un chauffage supplémentaire

·       Meilleur rendement

 

·       Bon pour chauffer les eaux sanitaires

·       Pas très performant pour chauffer la maison

·       Nécessite toujours un dispositif de chauffage d’appoint

 

·       Bon

·       Énergie renouvelable

 

 

·       Excellent

 

Chauffage par combustion :

·       Bois

 

 

·       Fuel / Gaz / GPL cuve

 

Excellente

 

 

Très bonne

 

·       Excellent

·       Énergie renouvelable

·       Bilan CO2 acceptable

 

·       Pas bon

 

·       Émission de gaz à effet de serre