Comment fonctionne le chauffage au bois ?

Le chauffage au bois est le mode de chauffage dont le combustible est le bois. Ce chauffage est obtenu grâce à des chaudières de grosse puissance chargées par des granulés de bois, des bois à bûches ou autre. Le bois est une des bioénergies issues de la biomasse. Même si la contribution de cette énergie à la pollution est indiscutablement importante, le bois est considéré comme un chauffage à énergie renouvelable, donc toléré par les tenants du développement durable. Le chauffage au bois bénéficie aujourd’hui d’un intérêt toujours grandissant auprès des ménages.

Pourquoi opter pour le chauffage au bois ?

Qu’il s’agisse d’un chauffage d’appoint ou d’un chauffage central, le chauffage au bois a depuis longtemps montré son efficacité et c’est la raison pour laquelle, le design des dispositifs y afférents ne cessent d’évoluer pour donner toujours un mieux sur le plan esthétique et sur le plan fonctionnel.

Les systèmes de chauffage au bois sont, aujourd’hui très performants, à l’exemple des appareils à granulés à rechargement automatique. L’alimentation est automatique comme celle des appareils au gaz, au fioul ou électriques.

Le combustible utilisé

Le combustible utilisé pour le chauffage au bois se présente sous quatre formes :

  • la bûche classique,
  • les bûchettes reconstituées,
  • les plaquettes,
  • les granulés

Les essences dures :

Pour les poêles à foyer ouvert et cheminées, on privilégiera les bûches dures issues d’essences telles que le chêne, le hêtre, le noyerou le frêne. On privilégiera aussi le bois sec car un bois humide ou fraîchement coupé met plus de temps pour prendre et peut émettre une odeur désagréable.

Le bois compressé :

Les bûches calorifiques qu’on appelle aussi bûches compressées ou bois compressé sont constituées de sciure et de copeaux non traités, compactés sans liant. Ils ont l’avantage d’avoir un rendement élevé, jusqu’à 4 fois supérieur aux bûches classiques. De plus, elles sont faciles à stocker car ne prennent pas beaucoup de place.

Les granulés :

Les granulés de bois sont de petits cylindres de sciure de bois non traités et compactés. Economique et performant, ils ont un fort rendement énergétique, de l’ordre de 70%. Ils ont une place privilégiée dans l’ensemble des combustibles écologiques.

Avantages du chauffage au bois

Le chauffage au bois est appelé à toujours se développer avec les zones rurales et périurbaines qui s’étendent de plus en plus. On compte aujourd’hui toute un choix de chaudières qui fonctionnent au bois. Elles peuvent être automatiques, à granulés ou à condensation, le panel des possibilités ne cesse de s’élargir pour répondre aux besoins de l’habitat basse consommation et se mettre en phase avec la maison à énergie positive.

La douce chaleur de chez soi :

La principale particularité du chauffage au bois est son caractère chaleureux et convivial. Le spectacle des flammes et la sensation de douce chaleur fait incontestablement le charme de l’habitat familial.

Empreinte écologique très réduite :

Par ces temps où l’empreinte écologique est une notion désormais cruciale, on se plaît à savoir que le bilan de CO2 est quasiment neutre car la combustion du bois produit à pleine plus de CO2 que la forêt elle-même. Ainsi, elle n’aggrave pas l’effet de serre.

Rendements élevés :

Outre l’avantage écologique, le chauffage au bois peut atteindre des rendements de chauffage de 90%, notamment avec les granulés de bois. A ceci s’ajoute la facilité de stockage, ce qui met les granulés de bois en bonne place face à la concurrence des énergies fossiles, telles que le fioul.

Combustible moins cher :

Le bois est sans conteste le combustible le moins cher de nos jours. Il est bien plus économique que le chauffage électrique ou les autres modes de chauffage comme le gaz ou le fioul. Le fait est que le bois-énergie est une valorisation énergétique des sous-produits, tels que les branchages, le petits bois, les écorces, la sciure, les copeaux, etc.

Avec la recherche dans le domaine du design des appareils et des dispositifs de chauffage au bois, celui-ci s’adapte désormais à tous les intérieurs et son prix est abordable. De plus, il est devenu très simple d’utilisation grâce à une automatisation complète.

Inconvénients du chauffage au bois

Le principal inconvénient du chauffage à bois est son coût à l’installation. Mais, il s’avère que le surcoût initial d’une installation de chauffage au bois par rapport à celle d’un chauffage électrique peut être amorti en moins de 10 ans. Comme la durée de vie d’un chauffage au bois dépasse 20 ans, le calcul est rentable.

Un investissement plus cher :

Les chaudières à bois sont plus chères que les chaudières à gaz car leurs prix peuvent atteindre 10.000 euros. Les poêles à bois sont, eux aussi, plus chers que les poêles à pétrole ou à gaz.

Un stockage et un approvisionnement pas facile à gérer :

On doit obligatoirement s’approvisionner de façon régulière et disposer d’un espace suffisant pour le stockage et qui doit être dans un environnement sec. Ces conditions excluent évidemment un grand nombre d’appartements.

Recharger et nettoyer à chaque fois :

Le combustible devant être disponible, il y a nécessité de recharger tous les jours. Ce faisant, le nettoyage et l’entretien quotidien est une corvée à ne pas sauter non plus.

Le problème de poussière et de cendres :

Le chauffage au bois entraîne son lot de poussière et de cendres et c’est ce qui fait qu’il n’est pas considéré comme propre. Le ramonage régulier est une nécessité à laquelle il ne faut pas déroger sous peine de problème avec le voisinage.

Les appareils du chauffage au bois

Le poêle à bois est le matériel par excellence qui permet le chauffage au bois. Compact et économique, il chauffe vite et offre une bonne autonomie. Sa puissance peut atteindre 15kW. Il en existe de différents modèles :

  • Poêle à postcombustion : l’air chauffé est injecté par des arrivées d’air ; ce poêle dispose de deux chambres de combustion.
  • Poêle turbo : le moins cher, il a de bonnes performances à plein régime. Une arrivée d’air à mi-hauteur du foyer permet d’injecter de l’air sur les flammes.
  • Poêle de masse ou poêle à accumulation : le principe est d’accumuler l’énergie d’une flambée rapide et intense pour ensuite restituer la chaleur grâce aux matériaux qui ont servi à sa fabrication.
  • Poêle à granulés de bois : le moins polluant, il est approvisionné de façon automatique. Son autonomie peut durer plusieurs jours car son système de remplissage est automatique. Il a un très bon rendement avec plus de 80%.
  • Poêle hydro : il fonctionne comme une chaudière et dispense le chauffage à moindre coût. Il peut être raccordé sur un réseau de radiateurs en chauffage central.

L’ entretien du chauffage au bois

Le chauffage au bois est une solution économique à différents égards. Son côté écologique et ses performances expliquent son succès auprès de nombreux ménages. Comme tout dispositif mécanique, son entretien est le garant de son bon fonctionnement et de sa longévité. En fait, la première précaution à prendre pour qu’un chauffage au bois donne son plein rendement est de savoir choisir le matériel qu’il faut pour le local dont on dispose.

Bien acheter son matériel

Il est vrai que le marché du chauffage au bois regorge aujourd’hui de différentes options et de différents modèles. Cet étalage d’articles tous plus performants les uns que les autres n’implique forcément pas un achat systématique d’un appareil attrayant. Le choix doit être fonction du dispositif qu’on veut mettre en place ou dont on dispose déjà :

  • Le poêle à bois est compact et économique, il est puissant, chauffe vite et est peu polluant. Il a en général un rendement égal ou supérieur à 70%.
  • Le poêle à pellets ou à granulés a un rendement encore supérieur, 80 à 85%. Puissant, il a aussi l’avantage d’être le moins polluant du chauffage au bois. Il dispose en outre d’un système de remplissage automatique.
  • La cheminée ou insert fermé permet de profiter du plaisir du feu et du spectacle de la flamme. De fait, la cheminée à foyer ouvert est à écarter car il relève plus de l’effet décoratif et ne rend que les 10% de l’énergie produite. La cheminée à foyer fermé, par contre, combine l’esthétique d’une cheminée et la puissance calorifique d’un poêle. Le rendement est de l’ordre de 70 à 85%. Le foyer s’adapte à l’habillage de la cheminée sous différentes options, en faïence, en pierre ou en métal.

Autre chose à ne pas négliger : l’existence d’un conduit de fumée réglementaire. Pour être assuré que le dispositif existe et est dans les normes, il est recommandé de recourir aux services d’une entreprise de ramonage ou à un chauffagiste.

Les diverses actions à entreprendre

Il faut d’abord se conformer aux dispositions légales. On doit entretenir son installation chaque année, en plus de deux ramonages obligatoires en faisant appel à un professionnel qualifié qui doit fournir une attestation.

Le professionnel effectue un nettoyage complet de l’intérieur de la chaudière et vérifie :

  • le rendement de la chaudière au bois et la quantité de polluants qu’elle émet,
  • l’existence d’appareils de contrôle et de mesure, et leur fonctionnement,
  • l’état des divers raccordements des tuyaux et des radiateurs.

Le ramonage permet de lutter contre la suie car celle-ci amène à une surconsommation de combustible. Une chaudière bien entretenue se révèle plus économique.

L’entretien de la chaudière garantit la sécurité des occupants du logement. Des mesures d’entretien simples mais régulières permettent de maintenir le système efficace en attendant l’entretien annuel fait par le professionnel :

  • Décendrage: la chaudière à bois classique produit des cendres et des particules volatiles peuvent se déposer dans l’échangeur. Résultat : les performances du système sont réduites à cause de la barrière thermique que ces dépôts constituent ;
  • nettoyage de la vitre,
  • nettoyage de l’intérieur de la hotte,
  • nettoyage des grilles d’air chaud,
  • vérification périodique des surfaces accessibles et des tuyaux de raccordement.

Le coût de l’entretien

L’entretien annuel de la chaudière au bois est en général facturé sur le temps passé, plus les opérations diverses de maintenance. Ainsi, le coût de l’entretien varie en fonction de l’état de la chaudière. La distance entre le lieu de l’entretien et le siège du professionnel entre également en ligne de compte.

Il est recommandé de signer des contrats d’entretien avec les prestataires car outre la visite annuelle, le contrat peut inclure le dépannage si nécessaire. Au bout du compte le contrat est avantageux pour le particulier car il inclut aussi bien le déplacement que la main-d’œuvre.

Les mesures à prendre pour un bon fonctionnement de l’appareil de chauffage

Il va sans dire que le choix de l’appareil de chauffage dépend de la configuration de l’habitation. Ainsi, il faut d’abord se renseigner sur la ventilation de l’habitation et la possibilité de stockage des combustibles.

Pour assurer une durée de vie longue au matériel et lui permettre de donner son plein rendement, il est important de faire tourner le poêle à la puissance nominale indiquée par le fabricant et éviter les combustions incomplètes.

Les risques d’incendies par bistrage découlent de la combustion de bois humide, aussi faut-il veiller à n’utiliser que du bois bien sec.

Les signes qui devraient conduire à un entretien sinon à une réparation immédiate du dispositif sont, par exemple, un bruit inhabituel produit par la chaudière et surtout si les pannes se répètent.

 

 

La constitution de réserves

Ce qui pousse les ménages à investir dans le système de chauffage au bois, c’est surtout le côté économique : le prix du bois. Ce combustible est, en effet, le moins cher sur le marché de l’énergie. Mais on peut encore réduire les dépenses en prenant certaines initiatives.

Le prix du bois varie en gros entre 0.03 euro et 0.06 euro par kWh. C’est la source d’énergie de chauffage la moins chère surtout comparée à l’électricité. On peut choisir les paramètres les plus rentables quand on sait que le tarif du bois varie en fonction :

  • de son type: le bois le plus dense est le plus énergétique à volume égal,
  • de sa forme: la taille de la bûche influe sur son prix,
  • de son taux d’humidité: il faut un temps de séchage d’au moins 18 mois pour que le bois soit considéré comme sec,
  • de la région: le bois de chauffage est moins cher dans un région riche en forêt.

Pour ceux qui ont la possibilité de stocker le bois de chauffage, le mieux est de le commander au printemps, car les demandes étant moins nombreuses, on peut profiter de conditions plus avantageuses en matière de prix et de livraison.